Le magazine néerlandais Logistiek s'est entretenu avec Sander Breugelmans, country manager Benelux chez Prologis, au sujet des souhaits et des exigences en matière d'immobilier logistique qui sont susceptibles d'évoluer. Plus que jamais, Prologis met l'accent sur le bien-être du personnel, l'aménagement de l'environnement et le réaménagement des parcs d'activités existants.

Prologis est présent sur tous les continents. La clientèle du promoteur immobilier comprend de nombreuses entreprises opérant à l'échelle internationale qui font appel à plusieurs reprises à l'expertise de Prologis, que ce soit au Canada, au Brésil, au Japon ou à Singapour. "Ce qui séduit également ces clients, c'est notre vision à long terme. Nous démontrons notre engagement en gardant le contrôle des entrepôts et des centres de distribution", explique Sander Breugelmans, country manager Benelux chez Prologis. Cette vision à long terme signifie que Prologis investit fortement dans l'innovation. Dans les Prologis Labs en Californie, les nouvelles innovations dans des domaines tels que l'éclairage, le revêtement de sol et les réseaux de données sont testées dans un véritable entrepôt. "En outre, nous investissons dans des startups de la logistique, par le biais de Prologis Ventures, afin de tirer des enseignements des nouvelles tendances et évolutions de ce secteur", explique M. Breugelmans.

LE BIEN-ÊTRE DU PERSONNEL

"En pratique, la vision à long terme conduit à des décisions différentes concernant l'emplacement et la qualité des locaux, qui doivent encore être attrayants dans 20 ou 25 ans. Nous nous penchons également en permanence sur les obstacles auxquels sont confrontés nos clients. En ce moment, par exemple, il s'agit de la disponibilité du personnel. Nous en tenons compte en offrant des facilités supplémentaires dans nos entrepôts." Le nouveau bâtiment de Pantos Logistics à Tilburg en est un bon exemple. Il s'agit du premier centre logistique en Europe à avoir obtenu le statut or selon la norme WELL Building Standard, une norme internationale qui mesure l'impact d'un bâtiment sur le bien-être du personnel qui y travaille. "Prenez la qualité de l'air et de la lumière, par exemple. Dans ce bâtiment, nous utilisons autant que possible la lumière naturelle du jour. Pour le revêtement de sol, nous avons utilisé une colle spéciale qui n'a aucun effet négatif sur la qualité de l'air. Et tant dans les bureaux que dans l'entrepôt, nous avons planté beaucoup de verdure à l'intérieur", explique M. Breugelmans. Au Benelux, Prologis possède plus de 2,4 millions de m2 d'immobilier logistique, dont une grande partie est regroupée dans des parcs. Cela crée des opportunités pour promouvoir le bien-être à la fois du personnel et des communautés locales. "Nous aimons discuter avec les autorités locales et les résidents de la façon dont cela s'intègre dans le paysage, mais nous nous préoccupons aussi de choses comme les terrains de sport, les tables de pique-nique et les pistes de jogging. Nous appelons cela la vie dans les parcs".

RÉAMÉNAGEMENT DE PARCS EXISTANTS

Prologis prend au sérieux la discussion sur les effets du développement logistique sur le paysage. Breugelmans et son équipe rencontrent les provinces et les conseils locaux le plus tôt possible pour discuter de la planification. "Nous ne construisons pas de locaux un peu partout, mais choisissons de regrouper les entrepôts et les centres de distribution à des endroits intelligents. Ceux-ci se trouvent de préférence dans des terminaux multimodaux, afin que nous puissions utiliser des modes de transport durables, comme l'eau et le rail."

Prologis investit également dans le réaménagement de parcs d'activités existants, souvent vétustes. C'est le cas d'un entrepôt à Rotterdam construit pour l'ancienne société Damco, que Prologis a rénové et rendu plus durable à ses propres risques, en l'agrandissant avec une cour pour camions et quinze quais de chargement supplémentaires, avant de le relouer. M. Breugelmans explique : "Nous démolissons régulièrement de vieux bâtiments pour faire place à des locaux modernes. Mais il arrive parfois, comme à Rotterdam, que certaines parties des anciens bâtiments soient encore utilisables. Souvent, nous pouvons laisser la construction métallique intacte, de sorte que nous ne devons rénover que les façades, les quais et les toits."

Source: Logistiek